Deuxième histoire de mon calendrier de l’Avent païen. Encore une fois, merci de respecter mon travail, d’associer mon nom (Gwladys Sarie ou Gwladys Ithilindil Sarie) à ce texte et de me demander la permission avant de la partager. J’ajoute que n’ayant que quelques heures pour écrire l’histoire, je n’ai pas eu le temps de la corriger. C’est donc une version brute que je vous livre. J’espère que vous vous plairez quand même à la lire.
La clef du bonheur
Gwladys Ithilindil Sarie
Gwylim posa la lettre sur l’îlot central, la considéra un instant avec perplexité. Écrite de la main de sa grand-mère sur une page arrachée d’un vieux cahier d’écolier, elle lui avait délivré le message suivant :
Dans cette maison, tu trouveras ce qui te
rendra heureux. Cherche bien.
Que la lettre soit de sa grand-mère, il en était sûr. Il connaissait son écriture par cœur. Il était moins certain qu’elle lui était destinée en revanche, puisqu’elle n’était adressée à personne mais comme il l’avait trouvée, lui, en rangeant la commode sous l’escalier, il avait décidé que oui.
Ainsi, il y avait quelque chose qui lui apporterait le bonheur dans cette maison ? Soit, il allait chercher. Il n’avait rien de mieux à faire, cela lui ferait passer le temps. Il décida de procéder de façon méthodique, par les pièces où ils n’allaient quasiment jamais, à commencer par la cave.
Petit, il avait une peur bleue d’aller dans cet endroit sombre et humide. Il croyait que des monstres tapis dans le noir allaient lui sauter dessus. Si ce n’était pas des monstres, c’était sans aucun doute les souris et les rats. Les petits bruits qu’il n’arrivait pas à voir ni à identifier le terrorisaient. Sa grand-mère ou son grand-père venait après lui et allumait la petite ampoule blafarde mais même cette lumière ne le rassurait pas. Il ne quittait pas son grand-parent d’un pouce et était soulagé quand il remontait enfin.
Même à l’âge adulte, il évitait autant que possible de s’y rendre. Cette fois, il n’avait pas le choix. Il alluma la lumière. La cave ne lui parut plus si impressionnante. Ses yeux d’adulte la voyaient comme elle était vraiment, une petite pièce quelconque avec de vieilles étagères, de vieux meubles, d’anciens bocaux, etc. A priori, il n’y avait rien de spécial. Cependant, Gwylim ne voulut pas remonter sans avoir fouillé un peu.
Sur une étagère, derrière de gros bocaux vides, il trouva une petite boîte qu’il ouvrit sur le champ. Dedans, il y avait une photo de sa mère et de lui bébé. Tous deux souriaient, visiblement heureux. Il possédait peu de photos de sa mère, décédée quand il était tout petit, et encore moins de sa mère et lui ensemble. Ému, il mit la photographie dans sa poche.
Ses recherches le menèrent dans le grand salon au rez-de-chaussée. Depuis le décès de sa grand-mère, Gwylim n’y avait plus mis les pieds sauf, une fois par an pour faire le ménage. Le grand salon était la plus grande pièce de la maison et ses grands-parents y donnaient des bals et de grandes réceptions. Lui quand il invitait des amis se contentait de la salle à manger avec la cuisine ouverte.
Il doutait encore plus de trouver quelque chose dans cette pièce que dans la cave car il y avait fait le ménage plusieurs fois et n’avait jamais rien trouvé de spécial. Il crut entendre la voix de son aïeule : « C’est parce que tu n’étais pas là pour chercher mais pour faire le ménage. Même si tu avais trouvé quelque chose, tu ne t’en serais pas aperçu. »
Elle avait raison. En fouillant dans le buffet et l’armoire, il dénicha un vieil album de famille et le feuilleta. Certaines photos lui rappelèrent des souvenirs longtemps enfouis dans un recoin de son esprit. Souvenirs heureux ou souvenirs tristes, poignants ou ridicules, peu importait. Cet album était un beau cadeau. L’autre découverte fut la chevalière de son grand-père.
Il se remémora… Le vieil homme l’avait perdue quand Gwylim était petit garçon. C’était un été et il l’avait retirée pour faire un travail quelconque. Le jeune homme ne se souvenait plus bien comment la chose s’était déroulée. En tout cas, son grand-père l’avait perdue ce jour-là et ne l’avait jamais retrouvée. Cela avait été son grand regret d’ailleurs, car cette bague était son trésor, héritage de son père, de son grand-père et de son arrière-grand-père. Il sourit et adressa un salut mental à son grand-père en mettant la chevalière à son majeur gauche.
Les recherches dans le reste de la maison, au grenier, puis dans la chambre de ses grands-parents et surtout dans la chambre d’enfance de sa mère, il trouva d’autres petits trésors familiaux dont le journal intime de sa mère.
Il découvrit tout l’amour que sa mère lui avait porté, il apprit à la connaître à travers l’adulte, l’adolescente et la petite fille qu’elle avait été. Il pleura, rit, se fit songeur et ressentit un profond apaisement dans son âme.
Ces petits trésors familiaux, il les réunit dans son bureau afin de les avoir toujours avec lui. Alors qu’il sortait du bureau, il s’immobilisa, traversé par une illumination. Il avait compris le message de sa grand-mère.
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